La santé du cerveau et le bien-être sont-ils des indicateurs de l’égalité des genres?
Au Canada, les femmes ont une espérance de vie de cinq ans supérieure à celle des hommes. On utilise souvent cette statistique pour expliquer pourquoi les femmes représentent environ 70 % des personnes atteintes de démence ou d’un autre trouble cognitif. En dépit de ces chiffres renversants, la santé du cerveau des femmes est un sujet occulté par les responsabilités et un manque de sensibilisation. « Je pensais être très bien informée, mais je ne connaissais pas tous les facteurs de risque pour les femmes », indique Dorienne Rowan-Campbell, qui a participé à l’un des webinaires sur la offerts par la Société de la démence d’Ottawa et du comté de Renfrew.
À la Société de la démence, nous savons qu’il y a peu d’information sur la santé du cerveau des femmes. Nous sommes conscients de l’intérêt que suscite le sujet et de l’importance que revêt la sensibilisation. La participation à notre nouvelle initiative confirme que les gens de notre région veulent se renseigner sur le vieillissement et la démence chez les femmes et apprendre des stratégies permettant de prévenir ou de retarder le déclin des fonctions cognitives...
Demandez… et vous recevrez!
En janvier 2022, dans le cadre du Mois mondial de sensibilisation à la maladie d’Alzheimer, la Société de la démence d’Ottawa et du comté de Renfrew a annoncé le lancement de l’initiative La santé du cerveau des femmes, qui vise à aider les femmes de la région à comprendre le lien entre le genre, d’une part, et la santé du cerveau et les facteurs de risque sanitaires connexes, d’autre part. Louise Laramée , médecin et conférencière, a animé notre plus récent webinaire sur la santé vasculaire et la santé du cerveau. Selon elle, « bien des femmes assument la responsabilité de leur famille – sans avoir le salaire correspondant, mais ce rôle peut être très gratifiant ». Il va sans dire que la santé cognitive de chaque personne est importante. Il revient principalement aux femmes de prendre de nombreuses décisions concernant les soins de santé des membres de la famille ainsi que d’autres décisions clés d’ordre familial et de gérer ces situations. Si nous pouvons contribuer à leur donner des moyens d’agir, tout le monde y gagnera. L’initiative vise à réunir un groupe de femmes ayant des vues similaires afin de les outiller pour qu’elles puissent prévenir ou retarder la démence. Parce que l’expérience nous montre qu’il est important d’en parler.
À ce jour, nous avons présenté trois webinaires gratuits dans le cadre de l’initiative La santé du cerveau des femmes. Le premier webinaire (en anglais), animé par la docteure Nafissa Ismail, portait sur la santé du cerveau, les risques de démence et la différence entre les genres. Le deuxième webinaire (en anglais), qui était animé par la docteure Aileen Burford-Mason à l’occasion de la Journée internationale des femmes, a donné lieu à des discussions sur les stratégies alimentaires permettant d’améliorer la santé du cerveau des femmes. Le troisième webinaire (en anglais) animé par la docteure Louise Laramée, portait sur le cœur et le cerveau sous l’angle de la connexion cardiovasculaire.
Plus de 700 femmes ont participé aux webinaires. La plupart venaient bien évidemment de la région d’Ottawa et du comté de Renfrew, mais nous avons aussi accueilli avec joie des participantes d’autres régions du pays et d’ailleurs dans le monde, notamment des États-Unis et du Royaume-Uni. « Je voulais vraiment avoir plus d’information sur le sujet. Il était grand temps! La santé des femmes revêt une grande importance, comme en témoignent les statistiques qui ont été mentionnées dans le webinaire », affirme une participante.
Devant l’accueil chaleureux reçu dans la collectivité et grâce à un don généreux de la succession de Mme Marguerite Ritchie, la Société de la démence embauchera un stagiaire pour mettre sur pied un programme axé sur le mieux-être des proches aidants. Plus de 80 % des clients de l’organisme sont des femmes qui prennent soin d’une personne atteinte de démence – leur conjoint, un parent, un frère ou une sœur ou bien un ami. On néglige souvent l’importance pour les proches aidants de prendre soin d’eux-mêmes, sans quoi ils pourraient hypothéquer leur propre santé. Comme pour tous les programmes que nous offrons, l’un des principes qui guide l’initiative réside dans l’adoption d’une approche pratique et pragmatique afin de soutenir le plus grand nombre possible de proches aidants dans la collectivité.
Vos dons et votre soutien nous aident à offrir gratuitement des programmes, des activités et des services aux personnes touchées par la démence à Ottawa et dans le comté de Renfrew. Grâce à vous, nous pouvons faire en sorte que personne n’affronte seul la démence.